Gérer ses règles en voyage : Vous partez prochainement et ne savez pas quelle protection hygiénique écologique glisser dans votre sac ? Serviette lavable, cup, culotte menstruelle, après les avoir toutes testées, découvrez ici notre avis de voyageuses, mais aussi les avantages, les inconvénients, où et á quel prix vous équiper.
Pourquoi utiliser une protection hygiénique écologique en voyage ?
- Économique sur le long terme. Si passer des protections classiques aux protections écologiques à un coût non négligeable sur le très court terme, cela est vite rentabilisé avec le temps. D’après une étude menée par la BBC ou Le Monde , une femme dépense en moyenne dans sa vie entre 1500 et 3800 euros de protections hygiéniques. Évidemment, le calcul n’inclut pas les antidouleurs, les frais gynécologiques, les sous-vêtements tachés… Ainsi c’est plusieurs milliers d’euros qui terminent à la poubelle pour une seule utilisation ! Alors, pourquoi ne pas essayer des protections plus économiques, plus saines et plus écologiques ? 🙂
- Écologique pour l’environnement. La liste est longue si l’on veut prouver à quel point la protection hygiénique jetable est néfaste pour l’environnement aussi bien au quotidien qu’en voyage. D’une part, la production de coton est extrêmement gourmande en eau, alors que des millions d’êtres vivants souffrent d’en manquer. D’autre part, la quantité de plastique utilisée est énorme, tout ça pour finir enterré dans des décharges ou pire, pour se retrouver dans les océans… Pour se rendre compte de ce que cela représente, sachez que chaque jour plus de 120 millions de serviettes hygiéniques sont jetées (à la poubelle ou ailleurs) ! Parce que partout dans le monde, des femmes ont leurs règles, agissons pour celles qui n’ont pas les moyens de faire autrement en commençant par limiter nos déchets, en optant pour des protections durables.
- Saine et plus confortable. De nombreuses études montrent que les composants utilisés dans la fabrication des tampons ou serviettes hygiéniques sont toxiques. On y retrouve des pesticides pourtant interdits en Europe, mais également des substances cancérigènes et des perturbateurs endocriniens ! Les tampons et serviettes sont blanchis au chlore, pouvant provoquer des dérèglements hormonaux plus ou moins graves. De plus, le parfum que l’on retrouve sur ces produits irrite ou démange les nombreuses personnes qui les portent. Le tampon absorbe non pas uniquement le sang, mais également tout le fluide nécessaire au bon maintien de notre flore vaginale. Il facilite l’apparition des mycoses, mais aussi la sécheresse vaginale. Qui n’a jamais eu la désagréable sensation d’avoir la serviette collée sur le jean ou la peau plutôt que dans notre culotte ?
- Moins de stress en voyage. La gestion du nombre de tampons ou de serviettes nécessaire à emporter dans sa valise est un véritable casse-tête. Avec nos culottes menstruelles, serviettes lavables ou cup, la question ne se pose plus et ça ne prend pas de place :), Mais surtout, finis le stress lorsque vous débarquez dans un coin perdu en train de vous demander si vous tiendrez jusqu’à la fin de la semaine avec votre boîte de tampon ! Si vous avez de l’eau et du savon, vos protections lavables vous changeront la vie (parole de scout) 😛 Alors on se détend et on profite de son voyage, même avec ses règles !
La cup en voyage :
La cup ou coupe menstruelle est une alternative écologique et saine au tampon, à la différence près que la coupe n’absorbe pas le liquide, mais le recueille. Cela signifie qu’il faut la vider et donc être à l’aise avec la vue de son sang et avec soi-même. L’objet est fabriqué en silicone (privilégiez-le catalysé au platine car c’est un matériau stable) ou en TPE médicale (thermoplastique aux propriétés similaires à celles du silicone avec l’avantage de se recycler plus simplement).
Tout comme le tampon, la cup n’est pas exempt du risque (même s’il est minime) de choc toxique, donc veillez à lire attentivement la notice d’utilisation 🙂 On n’a pas envie qu’il vous arrive des bricoles !
Élisa nous parle de son expérience :
Il y a deux ans j’ai sauté le pas et je me suis lancée dans l’aventure de la cup. Pourquoi ? parce que je préparais un voyage de plusieurs mois en Asie et que je ne voulais surtout pas être embêtée avec mes règles. Pour ne pas avoir à me balader avec des tampons et des serviettes plein mon sac à dos, ou encore devoir en acheter sans arrêt, j’ai décidé de tester la cup et j’en suis ravie.
Néanmoins, je déconseille fortement de l’acheter la veille d’un départ, parce qu’il faut quand même l’apprivoiser. La première fois cela peut paraître assez impressionnant et compliqué à installer correctement. Heureusement la cup est fournie avec un guide explicatif, donc il ne reste qu’à s’entraîner pour l’installer et l’enlever correctement 🙂 Lorsque la prise en main n’est plus un souci, c’est un vrai bonheur.
Avantages :
- Le temps d’utilisation. La cup peut se porter jusqu’à 6h d’affiler. Autrement dit, c’est parfait pour la journée. On la met le matin, on l’enlève pour la vider et la nettoyer le midi, puis on la réinstalle jusqu’au soir ! Il faut veiller à ne pas la garder plus que le temps prévu.
- Elle est facile à nettoyer. Pendant vos règles, une fois votre cup vidée et nettoyée avec du savon, il suffit de la stériliser à l’eau bouillante entre chaque utilisation. En voyage, pour éviter de sortir des WC pour accéder au lavabo, puis re-rentrer dans les toilettes afin de remettre votre cup, il est possible d’utiliser des lingettes antibactériennes bio, c’est plus pratique et discret. Mais le mieux est probablement d’en avoir deux, pour changer à chaque fois.
- L’absence d’odeur. Que dire de mieux ? ça fait toujours une préoccupation de moins 🙂
- Le confort. Contrairement au tampon, la cup offre un confort indéniable. Une fois correctement installée, on l’oublie complètement, il n’y a aucune gêne, aucune irritation. De plus, elle permet de n’avoir aucune sensation d’humidité dans sa culotte.
- Le prix. La cup ne demande pas un gros investissement. Même si les prix varient en fonction des marques, cela tourne autour des 30€. Sachant que vous pouvez la garder pendant 5 ans, vous ferez des économies à tous les coups 🙂
Inconvénients :
- La prise en main délicate. Il faut quelques essais avant de réussir à correctement positionner sa cup. Mais il faut aussi l’enlever avec précaution si vous voulez éviter de vous faire mal ou encore de mettre du sang partout en l’enlevant. Donc l’utilisation est un poil complexe au début, mais avec un peu de patience et de délicatesse on y arrive 🙂
- La stérilisation. Certaines marques vendent la boîte de stérilisation séparément de la cup mais dans tous les cas elle est très utile en voyage. En effet, dans les guest-house, au camping, où dans certains hôtels il n’y a pas toujours à notre disposition de micro-onde ou de bouilloire pour stériliser notre cup. Sachez d’ailleurs qu’en Thaïlande, il est commun de demander une bouilloire dans sa chambre, alors n’hésitez pas. Les mots d’ordre sont alors adaptation et anticipation !
- Trouver des toilettes avec lavabo. Et oui, ça peut sembler être un détail, mais croyez-moi personne n’a envie de se balader avec sa cup et ses doigts tachés de sang, sans possibilité de les laver avant de sortir. Si jamais le lavabo n’est pas à l‘intérieur, il y a de fortes chances qu’il y ait des lavabos collectifs. Et pensez à avoir toujours un petit morceau de savon avec vous, ou des lingettes à utiliser avec modération, ça peut être utile.
Où se la procurer et comment choisir la taille de sa cup ?
Cet article ne présente aucune collaboration avec les marques citées. Il n’y a donc rien qui altère notre jugement de voyageuses.
En fonction des marques, il existe entre 1 et 4 tailles même si vous retrouverez la plupart du temps deux tailles. Certaines marques comme Meluna propose un plus large éventail de possibilités en fonction de votre flux, car si celui-ci est abondant une petite cup risque d’être trop rapidement remplie. Mais aussi en fonction de votre taille, de votre corpulence, ou encore de votre activité sportive, il vous faudra adapter la taille de votre cup. Mais pas de panique, rendez-vous sur le site de Meluna pour connaître la taille la mieux adaptée à vos besoins.
Généralement vous pouvez acheter votre cup en grande surface ou en pharmacie. Cependant la gamme de choix est bien plus importante sur internet, en fonction de ce que vous recherchez ! Si deux tailles seulement sont proposées il faut noter que la plus grande est généralement mieux adaptée pour les femmes qui ont eu des enfants ou celles avec un flux plutôt conséquent.
- Meluna :Cette marque allemande propose un large choix de cup fabriquées en TPE médicale, plus facilement recyclable que le silicone. Écologiques, mais aussi économiques, une cup et une boîte de stérilisation coûtent moins de 25 euros.
- Fleurcup : Une entreprise française propose des cups made in France à bas coût. Elles sont disponibles dans 2 tailles, et pour seulement 13 euros. La marque met un point d’honneur à proposer des cup écologiques et agréables à porter. D’ailleurs la Fleurcup est très appréciée chez les plus jeunes pour sa texture ‘peau de pêche’.
- Be’cup d’Intimy : Encore une marque française de cup avec trois options de tailles et cette fois-ci il est aussi possible de la trouver en grande surface !
La serviette lavable en voyage :
La serviette lavable s’utilise de la même manière qu’une serviette jetable sauf qu’à l’inverse, celle-ci est comme son nom l’indique lavable. Tout comme pour les culottes menstruelles dont nous parlerons ultérieurement. À moins de faire une machine chaque jour ce qui -entre nous- n’est pas très écolo, il est fort possible que vous soyez contrainte de laver vos protections à la main… comme nos mamies le faisaient encore il y a quelques années. Il faut donc encore une fois être prête à supporter la vue de votre sang.
Marine nous parle de son expérience :
Personnellement, je m’y suis faite très rapidement. En voyage quand je pars pour une longue balade et que j’estime que c’est le moment de changer de serviette, je vais discrètement aux toilettes, je la passe sous l’eau froide en guise de prélavage ou je replie, la glisse dans un sac en tissu, puis en rentrant, je la lave avec du savon de Marseille (mon allié voyage) pour ensuite la faire sécher en plein soleil de préférence. Alors oui, cela implique d’avoir un sac en tissu ou sac hermétique sur soi, mais comme chaque geste écologique du quotidien, c’est une question d’habitude. À la fin du cycle, je vous invite à passer en machine l’ensemble de vos serviettes et c’est tout. Elles attendront fidèlement votre prochain cycle.
Voici une petite anecdote qui m’a conforté dans mon choix de ne plus utiliser de serviette lambda : il y a quelques mois, une longue semaine m’attendait et pour plus de facilité, je suis retournée aux serviettes classiques. Quelle terrible erreur, j’ai ressenti des picotements et rougeurs que je n’avais jamais eus auparavant ! Ma flore vaginale s’était certainement habituée aux serviettes lavables et le choc de la matière et des composants chimiques utilisés ont eu raison de moi. Depuis, terminé les serviettes et tampons qui déplaisent à mon petit abricot et à l’environnent.
Avantages :
- La taille, une fois pliée, les serviettes lavables sont toutes petites et très discrètes donc c’est très facile de les glisser aussi bien dans votre gros sac de voyage que dans votre sac à main/dos dans un petit pochon en tissu.
- Moi qui lave très souvent mon linge à la main en voyage, les serviettes se lavent facilement avec un savon de Marseille ou autre à l’eau froide. Pour le séchage, c’est aussi facile quand le temps le permet.
- Le prix par serviette est en moyenne de 15 euros, si l’on estime qu’il en faut au moins 4 pour s’équiper confortablement pour l’ensemble de son cycle, le prix moyen à prévoir sera de 60 euros. Alors oui cela représente un budget, mais cependant beaucoup moins conséquent que celui des culottes menstruelles qui peut atteindre les 150 euros selon vos besoins.
Inconvénients :
- À propos du confort, j’ai souvent ressenti une sensation d’humidité si la serviette n’est pas suffisamment de bonne qualité, ce qui n’est pas très confortable il faut l’avouer.
- Lors de la saison des pluies en Thaïlande du Nord, l’humidité atteint parfois 95%, ce qui ne facilite pas le séchage des serviettes lavables.
Où se procurer des serviettes hygiéniques lavables ?
Après avoir utilisé des serviettes lavables pendant plus d’un an, je vous invite vivement à ne pas sous-estimer votre flux lors du choix de votre modèle. Voici deux adresses que j’ai testées et que je vous recommande si vous optez pour cette solution :
- Dans ma culotte : Une entreprise française qui propose des serviettes, culottes et maillots de bain menstruels en coton bio.
- Plim : Des produits made in France en matières écologiques et un site avec de nombreuses astuces pour les filles.
- Envie de vous challenger ? Voici un tuto pour faire vous-même votre serviette hygiénique si vous disposez d’une machine à coudre : Voici un tuto simple en vidéo pour faire votre serviette vous-même.
La culotte menstruelle en voyage :
La culotte menstruelle est une culotte classique dans laquelle est intégrée une protection absorbante, inutile donc de rajouter quoi que ce soit, la culotte se suffit à elle-même.
Depuis son arrivée sur le marché, sa popularité a décollé et aujourd’hui de nombreuses marques proposent de jolis modèles pour petits, moyens ou grands flux ainsi que des modèles adaptés aux petites, moyennes et grandes tailles. Discrètes, certaines marques proposent même des culottes sans coutures afin d’éviter les marques visibles à travers les vêtements. Vous pouvez donc d’ores et déjà balayer l’idée reçue de l’effet ‘couche’, car au contraire, les culottes de menstruations sont très souvent fines et bien taillées.
Marion nous parle de son expérience :
Avantages :
- Niveau écologie c’est top ! Elles ont une durée de vie entre 3 et 7 ans selon les marques, vous pouvez donc dire adieu aux protections à usages uniques polluantes. De plus, les composants utilisés sont généralement naturels voir bio et sans parfum. C’est beaucoup plus sain pour votre petit abricot.
- Un confort à toute épreuve, on ne sent presque pas les fuites et la culotte sèche rapidement (bien sûr tout dépend du flux) c’est donc l’idéal en voyage.
- Pas de risque de choc toxique, contrairement à la cup ou au tampon, car le sang s’écoule normalement.
- 3 culottes suffisent ! Vous trouverez donc aisément de la place dans votre sac ou votre valise.
- Selon votre flux, la durée moyenne d’absorption est de 8 heures. Vous pouvez donc partir en balade l’esprit tranquille. Je vous invite cependant à tester les culottes en amont afin de connaître votre moyenne d’heure d’utilisation.
Inconvénients :
- Le lavage ! Il faut laver à la main ou en machine -à froid- et avec du savon/lessive non gras.
- L’investissement. Le prix minimum est de 30 euros par culotte et il est fortement recommandé d’en avoir au moins 3. Cependant, cela reste plus économique que tous les tampons et serviettes jetables utilisés dans une vie.
- Le séchage. On n’a pas toujours le confort d’avoir un sèche-linge ou un espace au soleil. Cela peut prendre un peu de temps, mais au soleil c’est assez rapide (moins de 4h).
- L’absorption n’est pas instantanée, alors pour les flux extrêmes il est parfois possible de ressentir une petite sensation d’humidité. Prévoir une culotte de rechange pour éviter les débordements.
Où se procurer des culottes menstruelles ?
- Rejeanne : La marque propose de jolies culottes fabriquées en France, avec de la dentelle française et des coutures confortables et invisibles. Ces culottes fines et ultra-absorbantes ont été imaginées pour toutes les femmes, quels que soient leur flux, leur morphologie, leurs activités…
- Sisters Republic : A la base de ce projet, une maman qui a à cœur de proposer des culottes confortables, jolies et adaptables à chaque flux (chaque culotte est disponible en 3 degrés d’absorption) tout en respectant l’environnement et en restant 100% saine pour le corps 🙂
- Marguette : La marque française propose trois jolies sortes de culottes menstruelles en coton bio. Rien de tel pour réduire sa consommation de déchet en alliant le plaisir et le confort !
Notre avis de voyageuse :
Quelle que soit votre morphologie, votre aisance avec votre corps, mais aussi votre destination et la durée de votre voyage, nous espérons que cet article écrit en toute sincérité vous aidera dans le choix de votre protection hygiénique en voyage. En ce qui nous concernant, la culotte menstruelle nous semble être l’option la moins contraignante et la plus confortable pour partir sereinement, mais ce n’est que notre avis !
Il est important de rappeler qu’une femme au cours de sa vie dépense en moyenne 1800 euros de protections hygiéniques ‘classiques’. Malheureusement, celles-ci sont à l’origine de réelles souffrances comme l’assèchement vaginal, les mycoses, les troubles hormonaux… Et une fois jetées, c’est notre Terre qui croule à son tour sous le poids des milliards de déchets que cela engendre chaque année. Ainsi, les protections jetables ne sont plus rentables ni pour la planète, ni pour notre porte-monnaie et encore moins pour le bien-être de notre flore vaginale.
Aujourd’hui, nous avons la chance de vivre à une époque bien plus ouverte sur les droits des femmes et sur l’écologie. Alors profitons-en pour respecter notre corps, réduire nos déchets, faire de la place dans notre sac de voyage, notre porte-monnaie nous remerciera pour cet investissement sain et durable qui nous fait du bien :).
Et vous, avez-vous déjà franchi le cap des protections écologiques ?
Si oui, quelle est celle qui vous convient le plus ? Si non, pourquoi ?
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2 comments on “Quelle protection hygiénique écologique choisir en voyage ?”
Emma
Super article, merci à vous
J’ai commencé à utiliser une cup en 2015 quand je me suis rendue compte de l’impact écologique et sur ma santé des protections classiques. Quelle liberté, quel confort, quelle économie! Je l’ai immédiatement adoptée.
Il y a un an, j’ai cousu, avec du tissu d’un vieux drap et d’une vieille serviette éponge 4 serviettes hygiéniques lavables que j’utilise la nuit pour ne plus utiliser la cup. Et depuis quelques mois, quand je suis à la maison, je teste le flux instinctif 🙂 c’est pas toujours parfait mais c’est pas mal et ça me reconnecte à mon corps. Je suis heureuse que parler de menstruations, de solutions différentes et du bien-être des femmes et de la planète ne soit plus tabou <3
Adventhai
Woaw Emma, quel chouette partage d’expérience. C’est un réel plaisir de pouvoir te lire.
J’ai effectivement eu quelques échos du lux instinctif et j’avais justement une question 😉
A ton avis, cela ne risque pas de trop freiner les pertes naturelles sur le long terme ?
Je ne trouve pas ma réponse sur le net alors tu pourras peut-être m’aider 🙂
Si non, merci á toi pour ton passage pertinent.
Bises.