Vous rêvez de rencontrer des éléphants ? Mais vous ne savez plus quoi penser des camps éthiques ou non, engagés ou non. A travers ce témoignage, je vous propose de suivre mon immersion au post de volontaire auprès des pachydermes du Ganesha Park éléphants. Situé en Thaïlande, plus précisément à Kanchanaburi dans une petit ville de l’ouest de la capitale. C’est le moment de vous asseoir confortablement et venir avec moi à la découverte de ces animaux en danger.
Lorsque j’ai écrit cet article, c’était en 2018, je venais de passer plus de vingts jours extraordinaires et indescriptibles à la rencontre des éléphants d’Asie. Aujourd’hui, avec du recule et plus de 5 camps d’éléphants se disant éthiques visité, j’ai un avis plus direct au sujet des camps d’éléphants. Mais avant de vous en parler, voici le témoignage d’une jeune femme quittant le Ganesha park le cœur remplit d’amour.
Comme chaque bonne chose a une fin, c’est ainsi que s’achève mon aventure auprès des éléphants du Ganesha Park à Kanchanaburi à 150 km à l’ouest de Bangkok. Lors de ma souscription pour être volontaire au sein du camp, le propriétaire de l’époque François m’avait informé qu’à la période ou je prévoyez de venir, il recevait un groupe d’enfants différents accompagnés de leurs maman, pour permettre de faire vivre à ces enfants atteints d’un handicape un moment hors du temps auprès des éléphants. Pour vous mettre dans le contexte, je prévoyez de partir 3 mois afin de vivre en voyage étiques, humain et authentique, alors je n’ai pas hésité une seconde et qu’est ce j’ai bien fait !
Ma première rencontre avec des éléphants
Alors oui, j’avais déjà aperçu des éléphants, au parc de la tête d’or à Lyon, mais ça c’est beurk! Ce que j’ai ressentie ce matin là était tout autre chose. Après le petit-déjeuner, je papotais tranquillement et en tournant la tête j’ai aperçu Gintala ! La plus petite des 7 éléphants du parc , s’approchait du camp pour prendre à son tour son petit-déjeuner. J’étais là, assise à plusieurs centaines de mètres d’elle et j’ai pleurais, c’étais le début de l’aventure.
Bizarrement, malgré l’encouragement des volontaires présent ce jour là, j’ai mis un peu de temps avant de m’approchais. J’étais à la fois admirative, impressionnée et chamboulée par la prestance de cette bête si puissante et délicate à la fois. Je n’ai pas les mots pour d’écrire le sentiment qui m’a habité lorsque j’ai approché ma main contre sa peau. Mais à cette instant, j’ai eu la sensation que sa douceur et sa force s’imprégnait en moi. Bon, j’imagine ce que vous vous dites : « encore une illuminé qui a exagéré sur la fumette » Absolument pas ! je suis une femme sensible mais raisonnée et plutôt terre à terre. Croyez-moi ou non mais ce moment fut magique, unique que je n’oublierais jamais !
Les moments forts au Ganesha Park élephants
Comme chaque après-midi, nous sommes partis en promenade, direction la rivière Kwai. Parfois, le barrage situé à proximité du lieu de baignade régule l’eau et le courant devient donc beaucoup plus intense qu’au petit matin. Ce jour là, je n’ai pas été prudente et j’ai plongé au centre de la rivière, genre la meuf se la joue siréne ! Le courant commençait à me faire dériver sans que je puisse vraiment contrôler un retour en arrière.
Je n’étais pas réellement en danger, mais un mahout qui avait aperçu l’épuisement dans mon regard (et l’eau dans ma bouche), a entrelacé ses jambes autour de la patte de son éléphant puis a saisi mon poignet. Il ne m’a pas rapproché du bord immédiatement, et à cet instant j’ai ressentie beaucoup de sérénité, comme si je en apesanteur, la vitesse de l’eau frôlait mon corps, la bienveillance du mahout m’aider a rester à la surface et l’éléphant était à la base de tout cela. Je ne le savais pas encore, mais ce moment à été l’un des meilleurs dans la rivière Kwai.
Nettoyer les emplacements, nourrir les éléphants, accueillir les touristes et encadrer les balades sont nos principales activités de volontaire. Mais après une semaine au camp, nous allions enfin accueillir le groupe d’enfants atteints d’autisme et de trisomie ainsi que leurs mamans et de deux accompagnatrices « Des Ambassades de la résilience »
Pas d’autre visiteurs, seulement eux, nous avions donc beaucoup de temps à leur consacrer pour les accompagner et vivre cette rencontre. Après les avoir observer, j’ai été touché de voir le regard que les mamans portaient sur leurs enfants, fières, heureuses et impressionnées de l’approche enfants/éléphants. Chaque enfant c’est liés d’une confiance indescriptible avec un Mahout.
Dans ce camps, les Mahouts sont relativement jeunes, certains ne sont pas majeur et mais leur âme d’enfants est souvent très visible, mais lors étaient au contact des éléphants il se sont comporté tels des grands frères.
Pour moi ce fût une semaine éblouissante de voir le comportement des enfants s’adapter et évoluer au fils des jours. Je me souviens de Sélim, à son habitude très actif, trouvait calme et sérénité en grimpant sur l’éléphant, il observait, se reposait. Les balades lui apportait des moments doux et agréables.
Loic ébahit lorsque son mahout préféré l’emmener dans des passages secrets, comme si ils partaient en expédition tels des aventuriers.
Tom, quant à lui, friand de câlins se transformait en un apprentie mahout à chaque fois qu’il montait sur le dos de son éléphant.
Je me souviens aussi de Simon , très timide et impressionné par ces animaux surprenants, il était distant. Puis un midi, alors que je discutais avec sa maman à l’écart, nous avons soudainement vue Simon dans l’eau, seul sur un éléphant. Le regard de sa maman était si touchant, j’ai ressentie tellement d’amour ! Et comme ci cela n’était pas suffisant, quelques jours plus tard Simon sur l’éléphant nous offrit un fou rire mémorable ! Il était là, présent avec nous et il m’a fait pleurer de rire, je revois Loic et Tom applaudirent. (Merci à la photographe, Hélène pour les trois photos précédentes).
Mike 16 ans, s’occupait de Gintala, (elle nous a quitté depuis), une éléphante pas toute jeune qui n’était pas au meilleur de sa forme. Un matin alors qu’il était parti la chercher pour la promenade du matin, Mike revient en larmes , son éléphant était dans un trou et ne bougeait plus… Lui, si joyeux et souriant, voir toutes ces larmes couler sur son visage me chamboulait, j’imaginais la souffrance qu’il pouvait ressentir.
Le trou dans lequel était Gintala était coincé était assez grand pour qu’elle y dorme mais trop étroit pour qu’elle en ressorte seule ! Les Mahouts réussirent à la faire sortir, et les vétérinaires ont pris la relève. J’ai vu ce petit homme passer des heures sous une chaleur insoutenable auprès de son éléphant pour changer les poches de perfusion une à une. Le voir de loin partir avec sa machette pour offrir des feuilles de bananiers était un moment fort en émotions.
Avant de partir vivre cette aventure en Asie, ma tante m’a confiée une statuette de Ganesha afin de me porter bonheur et j’ai fais la promesse de revenir avec celle-ci (dans l’hindouisme Gaṇesha est le dieu qui supprime les obstacles. Il est aussi le dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence…). Je n’étais pas assez proche de Mike pour lui apporter tendresse et réconfort, mais après l’avoir observer tout au long de la journée, j’ai décidé de lui offrir cette petite statuette. Je ne vous raconte pas cette anecdote dans le but vous attendrir, si je vous raconte cela c’est que je crois que dans la vie, il n’y pas de hasard.
Les choses à savoir
Coté santé, à savoir avant de vivre ce séjour inoubliable mesdames : pas dépilation requise. Ici il arrive parfois qu’une sorte d’eczéma apparaisse (chaleur, poils d’éléphant, moucherons..) alors si vous faite la même erreur que moi, je vous recommande deux crèmes que vous trouverez en Thaïlande pour moins de 5€ les deux. Gentaderm ou Gentamicin à base d’antibiotique puis en seconde application Lymarin pour inflammation et infection. L’épilation vas irriter votre peau et la sensibiliser aux infections et croyez-moi vous serez plus à l’aise avec quelques poils plutôt qu’avec des boutons rouge qui s’infectent en quelques jours ! Le passage sexy se termine ici !
Je ne vous apprends rien, il y a de nombreux endroit en Thaïlande ou l’éléphant est devenu une machine fric et ne soyez pas naïfs, même dans les camps à priori éthiques ! Une loi existe pour minimiser l’inconfort de l’animal, elle légalise une charge maximale de 350kg sur une durée de trois à quatre heure par jour ce qui est déjà une sacrée journée de travail.
Ce qu’il faut savoir, c’est que la première nécessité d’un éléphant et de manger, et pas qu’un peu. En moyenne 10% de sont poids. Un éléphants fait approximativement deux tonnes 500, je vous laisse faire le calcule. Alors si tu passe ta journée à lui faire des câlins, ou si il est dans un milieu qui n’est pas adapté, car oui c’est pas parce-que tu fais une balade en jungle avec lui que c’est son milieu naturel.
Le milieu naturel d’un éléphant c’est logiquement loin des touristes ! Mais, dans ce cas soit au mieux il sera protégé dans un parc national ou il sera chasser par des braconnier ou encore utilise comme animal de trait.
Dans certains camps les éléphants subissent un dressage que l’on peut assimiler à un débourrage de l’extrême afin de fragiliser la confiance de l’éléphant et de basé la relation homme/éléphant sur la peur. A Ganesha Park on y propose une alternative touristique mais les animaux restent malgré tout exploités pour notre plaisir personnel.
Un éléphant n’a pas besoin de nous pour aller en ballade, d’ailleur non vous ne le suivait pas en balade, ça c’est un gros mensonge, il fait le même circuit chaque jour, soyons un peu résonné. Il n’a pas non plus besoin de nous pour se faire laver ou se baigner.
Bien ou mal, je pense que c’est un choix qui vous reviens. Vouloir voir des animaux sauvages dans leur milieu naturel implique de seulement les observer et beaucoup d’entre nous ne souhaitent pas payer pour les observer mais pour bien plus. Dans ce cas inconsciemment nous participons à une activité pas très saine pour eux.
Je dirais que c’est malgré tout probablement mieux de les voir ainsi que dans des camps où ils sont enchaînés dans des enclos à attendre le client. Et encore, connaissons réellement les conditions de vie en séjournant quelques heures ou quelques jours auprès d’eux quel qu’en soit le camp, centre ou sanctuaire ?
Sujets qui fâchent
Un éléphant est une bête puissante qui pèse en moyenne 2.5 à 3 tonnes et qui est donc capable de porter une personne de 65 kilos comme nous serions capable de porter un chaton de moins de 2kg sur nos épaules. Alors comme toujours, l’important et de trouver le juste équilibre et de ne pas abuser des bonnes choses.
L’outil principal du Mahout, le dacco est ici utilisé afin d’accompagner l’oreille de l’éléphant quand il commence à dévaliser un champ de canne à sucre part exemple, c’est une façon de lui dire « stop ». La peau de l’éléphant est épaisse d’environ 2cm alors si le Mahout lui tapote les fesses pour lui dire de stopper, on peut toujours attendre… Je vous en parle plus en détail ici :
Ce n’est pas le cas dans tous les camps mais ici, si un éléphant dégrade un palmier ou des plantation c’est le Mahout qui paye le fermier (environs 500 bahts par palmier), c’est l’une des raisons pour laquelle celui-ci doit être vigilant. Les sons graves sont aussi des excellents outils pour se faire entendre, vous verrez parfois les Mahout taper du bambou sur le sol, alors non il ne devient pas dingues, ils cherchent simplement à se faire entendre.
Remerciements
Les mamans de nous avoir fait confiance et de nous permettre de vivre ces moments avec leur petits anges. Géraldine, Mathieu, Romane, Rose et Gaspare cette famille qui m’a donné tellement sans le savoir. Une famille qui a pris quelques sac et surtout son courage à deux mains pour vivre une année de voyage, merci de m’avoir prouvé que dans la vie rien est impossible.
L’ensemble du personnel du Ganesha Park pour les fous rires qu’ils m’ont fais vivre. François, de m’avoir permis de rencontrer et d’accompagner « Les Ambassades de la résilience ». Et les actrices principales : Les éléphantes qui m’ont permises de vivre cette aventure avec sérénité et bienveillance.
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