Si vous êtes en quête de rencontres avec la vraie Thaïlande, pas celle des circuits touristiques, mais celle des rencontres auprès des locaux, cet article est fait pour vous. Ici, je vous dévoile le quotidien de deux familles Thaïlandaises chez qui vous pourrez séjourner si vous faite appel à mes service d’accompagnement. Accrochez-vous c’est partie pour l’immersion direction la province de Chiang Mai !
Slow travel
De nos jours, beaucoup de voyageurs préfèrent visiter les 4 coins d’un pays en deux semaines pour être certains de ne rien manquer, plutôt que de vivre une immersion plus responsable dans un pays et découvrir sa richesse culturelle et historique. D’une certaine manière, je peux comprendre.
Nombreux sont ceux qui travaillent toute l’année pour s’offrir quelques jours de vacances bien mérités. Alors le désir de ne passer à côté de rien est compréhensible. Mais sincèrement, n’est-ce pas toute aussi mémorable si ce n’est plus de prendre quelques jours de déracinement auprès des locaux ?N’est-ce pas cela la définition du voyage ? Partir à la rencontre des autres et de soi-même ?
Que ce soit dans mon quotidien ou lors de mes voyages, j’affectionne le bien-fondé et l’authenticité. Lorsque j’ai créé Adventhai, j’ai mis un point d’honneur à diriger mes voyageurs vers une approche plus consciente du pays et c’est pour cela que j’aime collaborer avec les communautés locales. Les séjours chez les familles, sont de minimum 3 nuits.
Pourquoi je trouve ça important ? Car cela signifie que vous allez avoir le temps de vivre une vraie immersion. Pas de découverte façon cirque comme j’aime le dire. Mais plutôt dans l’esprit de prendre le temps, de participer et de découvrir autre chose. C’est aussi le nombre de nuits que nous recommandons dans notre propre Homestay.
Chez Boodee au village Karen Pha Mon
Au départ de Chiang Mai, me voici en route pour 80 kilomètres au sud-ouest, soit approxime 2 heures de trajet. Après une heure et demie sur une grande route avec vue imprenable sur les montagnes, j’approche du parc national Doi Inthanon. Il est 16h30, les touristes sont partis, la route est calme et c’est un vrai bonheur d’arpenter cette route superbe au cœur de la nature.
Des arbres immenses, des lianes sans fin et plusieurs cascades sur la route donnent à ce paysage des aires d’Indiana Jones.
Les deux cascades, sont facilement accessibles et l’entrée et gratuite, car elles sont à l’extérieur du parc National. C’est l’occasion ou jamais d’y faire un passage. L’entrée au parc quant à lui est à 200 bahts plus 20 bahts pour le scooter.
Pour vous mettre rapidement dans l’atmosphère du peuple Karen voici une première petite anecdote : avant mon arrivée, Surasith ou Eh paw pour son nom Karen mon contact dans ce village de montagne, m’avait partagé la localisation de mes futurs hôtes afin de faciliter mon arrivée. Une fois sur place, cette localisation ne fonctionnait plus alors, j’ai demandé où je pouvais trouver ce Surasith en question.
Une dame m’a fait comprendre qu’il ne serait pas là avant plusieurs heures. Son mari m’a donc invité à manger avant de m’accompagner chez ma famille d’accueil. Voilà ce qui me marque chez cette ethnie, leur façon inimitable et sincère d’accueillir.
Un peu plus d’histoire. Chez l’ethnie Karen dès lors qu’ils deviennent parents, le surnom du quotidien devient : mère/père suivie du prénom de l’enfant ainé. Par exemple, si j’ai un fils qui se nomme Luc, je serais Mo Luc soit, maman de Luc.
C’est donc chez Boodee, ses parents, son mari et ses deux enfants attachants, que j’ai séjourné pendant deux nuits.
Il est 18h30, nous faisons connaissance et partageons notre premier dîner local ensemble (enfin le deuxième pour moi). Ils sont à la fois étonnés et heureux de savoir que mon mari Dédé est lui-même Karen.
On termine donc le repas avec un appel visio très émouvant.
Ma belle-famille et celle de Boodee se parlent comme s’ils se connaissent depuis toujours.
Après une excellente première nuit au cœur du village Pha Mon, il est 7h00 et tout le monde se préparent pour se rendre la récolte du riz aux champs (décidément, cette saison des récoltes est interminable pour moi). Naturellement, j’ai proposé mon aide, c’est l’occasion de mettre en pratique ce que j’ai appris les semaines précédentes dans mon propre village.
C’était un bonheur de pouvoir suivre Boodee sur son scooter et se rendre ici au cœur de la nature encerclé de montagnes. Ici, ils cultivent des fleurs, légumes, fruits et riz est croyez-moi le chemin pour se rendre aux champs est à couper le souffle.
Lorsque l’heure du déjeuner fût venue, c’était un festin à partager et même si Boodee m’avait préparé un plat unique, ici n’ayez pas peur de goûter à l’ensemble des plats. Parfois épicés, mais croyez-moi on y prend rapidement goût, c’est ça l’immersion ! Sachez que si c’est trop relevé, évitez l’eau, privilégiez plutôt une cuillère de riz. Quoi qu’il en soit, après chaque repas, prenez toujours le temps de faire la sieste, cette activité fait partie de la culture Karen.
Cette journée est l’un de mes meilleurs moments au village. J’ai pu mettre mon thaï en pratique et les quinze personnes présentent ce jour-là étaient heureuses de pouvoir échanger sur nos différences de culture, mais aussi de l’agriculture en France, un sujet qui les passionnent tout particulièrement.
« Mais si vous ne cultivez pratiquement pas de riz en France, que mangez-vous ? »
La journée se termine avec la douce odeur des fleurs environnantes et d’herbe coupée. Je suis fière d’avoir accompli ma tâche auprès d’elle et de ses amis. Sur le chemin du retour, je m’arrête pour prendre quelques photos des exploitations de fleurs et Boodee me cueille spontanément un joli bouquet. Je n’oublierais jamais cette femme et ces moments partagés ensemble.
Chez Pen au village Tung Lakorn
Après quelques jours à contempler le nord de Chiang Mai, me voici en route pour Tung Lakorn. Toujours en scooter, mais cette fois-ci depuis Chiang Dao un district qui comprend plus de 16 villages. Après 45 minutes de conduite sur une grande route, me voici sur une petite nationale verdoyante menant au village.
Il est 16h, mon téléphone sonne, c’est Duang, mon contact au village. Il m’annonce que Pen qui m’accueille pour cette nuit est prête à me recevoir, ça tombe bien, j’arrive au village. Je suis très existé à l’idée de découvrir ce village et cette communauté. Pourquoi ? Tout simplement, car étant expatriée dans un village Karen depuis plus d’un an, je suis curieuse d’en apprendre d’avantage sur les habitudes des villageois thaïlandais.
La première chose que je remarque en arrivant au village, c’est l’architecture des maisons. Ici pas de hutte en bambou, les logements sont tous en dur et très proches les unes des autres. Le village n’est vraiment pas grand, c’est agréable d’arriver ici.
Je fais la rencontre de Pen et de plusieurs de ses neveux, elle me fait visiter sa maison (et celle de son mari). Le carrelage est coloré et dans chaque pièce, une couleur différente, bleu, vert, rose, marron, les Thaïlandais adorent ça. Pen est femme au foyer. Son garçon est déjà adulte, mais elle est quotidiennement sollicitée par ses neveux et l’affection qu’elle leur porte est touchante à voir.
Pen a plusieurs cordes à son arc, travaux aux champs et vente de plats cuisinés majoritairement. Son mari quant à lui est gardien dans une Resort proche du village. Enfin, je fais la rencontre de Duang et nous partons tous ensemble nourrir les sept vaches du couple.
Proche de l’emplacement des vaches, nous sommes au bord d’un cours d’eau et Pen m’invite à un moment de cueillette pour agrémenter le dîner. Je termine la journée avec Duang et les enfants, ils me parlent de ce village à peine vieux de 100 ans et m’emmènent en balade pour faire le tour de celui-ci.
Avant de partir dîner, il souhaite me présenter au moine du village, il tient un rôle très important ici, c’est un peu comme le chef de ce lieu-dit. Nous échangeons quelques minutes sur nos cultures et c’est l’heure de rentrer déguster le délicieux repas que Pen nous a préparé.
Un Pad Thaï à tomber, une salade de papayes et les fameuses fougères cueillent un peu plutôt, c’est un délice ! Le lendemain après le petit-déjeuner qui comme souvent en Thaïlande est une délicieuse soupe de riz, Pen me réserve une petite surprise. Elle a une commande de sai oea, l’une des spécialités culinaires de Chiang Mai. Alors elle m’invite à participer. Le ai oae est une saucisse de porc au gingembre, à la coriandre, à la citronnelle et aux piments (naturellement).
La viande et les boyaux utilisés viennent de ses propres porcs. Je termine mon séjour avec ce moment de partage. Je rassemble mes affaires et pendant ce temps, Pen prend soin d’essuyer ma selle mouillée à cause de la pluie. Je suis prête à partir quand elle m’offre un petit paquet avec la saucisse que nous avons préparé ensemble. Voilà, ce séjour s’achève comme il a débuté, sous le signe de la générosité.
C’était pour moi un privilège de partir à la rencontre de ces personnes au grand cœur et participer le temps de quelques jours à leur quotidien.
Sans jugement, je pense que nous avons sincèrement à apprendre sur la façon de voir la vie de ce peuple. Alors n’attendez plus pour partir à la rencontre de l’authenticité. J’invite sans hésitation les voyageurs solos, couples ou familles qui souhaitent vivre une aventure plus authentique à faire appel à moi pour plus d’informations.
N’oubliez pas que la meilleur façon de me soutenir c’est de partager de l’amour par le biais de commentaires, like ou partage. Et continuez votre visite sur Adventhaï !
Et surtout, MERCI 🙂
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